[#Guinée64]

« S’étant rendues compte que le trucage électoral a plutôt favorisé l’implantation du PDG-RDA dans les plus petits hameaux du territoire, les autorités coloniales françaises ont recommandé impérativement la neutralité aux commandants de cercle et aux chefs de canton, leurs instruments d’oppression et d’exploitation. Ce fut le grand tournant politique : désormais libres de leur choix lors des différents scrutins et convaincus que ce choix sera respecté, les électeurs veilleront jalousement à son application à partir du 2 janvier 1956. D’où l’échec de la plupart des candidats administratifs : le PDG-RDA devint ainsi le parti dominant à l’issue des élections législatives, territoriales et administratives entre 1956 et 1958 au point qu’au moment de l’arrivée du général de Gaulle, le 25 août 1958, c’est ce parti qui exerçait le pouvoir officiel (la semi-autonomie) et le pouvoir réel sur le terrain depuis le 9 mai 1957. D’où la sage décision du PRA-Guinée (BAG ET DSG) de se rallier, dans la nuit du 16 au 17 septembre 1958, à la position prise le 14 septembre 1958 par le PDG-RDA de voter non le 28 septembre 1958 au texte constitutionnel de la Communauté française proposé. Les adhésions individuelles au parti unique de fait, le PDG-RDA, étaient désormais exigées, même des membres des partis ralliés. »

Source: Khalil Djafounouka Kaba