Le Président du PE.D.N exprime son intention une fois élu à la tête de la nation, de respecter ses lois. C’était ce mercredi 20 avril, alors qu’il était l’hôte de l’équipe des Grandes Gueules du groupe HADAFO MEDIAS, où il a  passé en revue des sujets d’actualité nationale.

Interpelé sur son attitude une fois président, Lansana Kouyaté rassure qu’il ne changera jamais la constitution. Mieux, qu’il fera voter une loi pour faire respecter les lois de la République.

« Moi Président. Je ferais voter des lois pour le respect des lois  par qui que ce soit ! Je mettrais en jeu le caractère des hommes qui viennent, parce que tout dépend de ça. Il y a en a qui ont respecté leurs mandats, qui ne sont pas allés au-delà, parce que ils avaient simplement l’éthique en eux.

 Quel que soit,  Je le répète encore ce qu’on fait,  s’il n’y a pas ce caractère-là d’intransigeance, de violence même de soi-même  sur ces tendances  négatives, parce que chacun de nous peut en avoir. Soit de l’intérieur, soit de l’extérieur.  Je connais un cas qui est très connu en Afrique de l’ouest, mais pas connu dans les détails. C’est Amadou Toumani Touré. Il m’a dit que pour quitter le pouvoir, ça été la croix et la bannière. De sa famille, à ses amis, à certains chefs d’Etats qui s’étaient déjà enracinés.

Si l’on veut faire un pays normal, on entend des grands mots ici. Pays émergent, pays ceci, pays cela. On en est loin. Il faut faire de la Guinée un pays normal.

Etant président je vais respecter non seulement la constitution, mais il faut garantir même pour ceux qui  viendront. La modification, l’amendement, tout est possible. Mais que personne ne viendra pour dire cette constitution je dois la mettre à terre. Tout le problème vient delà c’est un problème de caractère (…..)  Il est hors de question que je change la constitution.

J’ai failli être imposé par les Chefs d’Etat pour continuer encore à la CEDEAO. J’ai dit ne changez pas les règles à la tête des pays. Je l’ai dit. C’est moi-même qui ai quitté mon propre chef. Il y a des postes que j’ai refusé.  Quand je soutenais Boutros Galli aux Nations Unies, je le soutenais et on sait que les grandes puissances lui en voulaient plus, parce qu’il ne prenait pas son menu chez eux, ils sont venus me voir. C’est moi qui ai obtenu l’onction de l’OUA de le déclarer candidat de l’Afrique. Mais après, les plus grands de ce monde m’ont appelé pour me dire abandonnes le, tu seras le prochain Secrétaire General de l’ONU. Nous, nous le faisons parce que ça c’est permis aux Nations Unies. Ce n’est pas ton pays qui te présente  forcement. J’ai dit je n’en veux pas, je ne peux pas. Parce que  l’organisation des Nations unies est un corps qui doit être indépendant du dictat des Grandes puissances. Ça c’est avant Kofi Annan. C’est après qu’est venu Kofi Annan.

 Vous pouvez vérifier.  Je ne suis pas un menteur, je n’ai pas cette habitude, honnêtement. Ceux qui disent aujourd’hui il est avec la junte, j’ai mis combien de mois avant d’être là quand ils ont pris le pouvoir ? Tout le monde courait. Je voyais les gens fébriles, par-ci, par-là ; parce qu’on veut avoir tel et tel poste. Je suis resté tranquille dans mon coin. » A-t-il conclu.

La Rédaction.