Joint au téléphone, le préfet de Kouroussa, le lieutenant-colonel Idrissa Camara est revenu sur les circonstances du drame : « C’est la nuit vers 2 heures du matin. J’ai reçu un coup de fil de madame la commissaire de police, pour m’annoncer la nouvelle de cet accident qui s’est produit à environs 2 kilomètre de la ville. Sur le champ on est venu sur le lieu, et il s’agit d’un minibus de délégation funèbre qui a quitté la sous-préfecture Koudiannakôrô dans la préfecture de Mandiana pour se rendre à Bissikirima, une sous-préfecture de Dabola. C’est arrivé à quelques kilomètres de la rentrée de Kouroussa en partance pour Kankan à 2 heures du matin que l’accident s’est produit. C’est le minibus qui est venu heurter un camion immatriculé RC 1688 AN  qui était stationné au bord de la route. Le choc a été vraiment violent ».

Avant d’indiquer aussi que : «  l’excès de vitesse était à la base de l’accident Mais selon les témoignages d’un des survivants, dans leur véhicule, il y avait un bidon d’essence. Donc lorsque l’accident s’est produit, avec le choc, un des pneus a pété, le bidon d’essence a pris feu et pendant ce temps toutes les issues de secours du véhicule étaient complètement condamnées ».

Après l’accident, les corps sans vie de 14 personnes dont 11 totalement calcinés par les flammes, ont été transportés à la morgue de l’hôpital régional, 8 se trouvent en ce moment sous traitement et deux ont été référés à l’hôpital régional de Kankan.

Joint au téléphone également, Dr. Maurice Béavogui, le directeur de l’hôpital préfectoral de Kouroussa nous a fait savoir que : «  les 8 blessés que nous avons ici avec nous, leur pronostic vital n’est plus vraiment engagé. Leur état de santé n’est pas aussi grave que les deux qui ont été évacués sur Kankan.  Nous pensons que notre plateau technique peut gérer leurs cas », a-t-il assuré.

Enfin, il faut signaler aussi que rencontré dans son bureau Dr. Mariam Touré, médecin généraliste au service des urgences de l’hôpital de Kankan qui a réceptionné les deux blessés évacués, nous a confié que : «  ces deux patients, vraiment, nous les avons reçus dans un très mauvais état bien qu’ils étaient stabilisés. Il y en avait un qui avait une brûlure de 3ème degré et des orteils calcinés  et le second en plus d’une fracture de la clavicule avait une brûlure de second degré. Donc, on a été obligé de prendre les voix et de les mettre sous réhydratation et de leur donner un antalgique et un antibiotique. Ensuite, on a fait appel au service de la traumatologie pour la suite de la prise en charge. Leur état reste encore critique mais les soins sont en cours et ils ont des chances de s’en sortir », a-t-elle précisé.

Source: www.guineenews.org