CGSI :Bonjour Madame, veuillez-vous présenter à nos lecteurs s’il vous plait.

HADJA SARANGBE CONDE : Je suis Madame Camara Hadja Sarangbè Condé, je suis la Présidente nationale des femmes du PEDN et parallèlement j’assure la fonction de Présidente nationale de la branche féminine du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).

CGSI : Pouvez-vous nous parler de votre Comité ? (Mission, composition, réalisation, ambitions pour les membres et le parti, participation aux débats, messages aux femmes, jeunes et les hommes de métier)

HADJA SARANGBE CONDE : Le Comité National des Femmes (CNF), est structuré à l’image de tous les bureaux nationaux de notre Parti le PEDN. Vous savez que dans la lutte du PEDN pour la conquête du pouvoir, il y a une place prépondérante, une grande place qui est donné à la femme. Donc, cette lutte ne peut pas se faire sans la participation effective des femmes que nous sommes.
C’est pourquoi, à tous les niveaux du Parti, il y a des bureaux de femmes. Si vous prenez les structures à la base, notamment, les Comités, les Sections et les Sous-Sections, il y a le bureau des femmes. Au niveau Fédéral et National également. Ce qui veut dire que les femmes sont bien représentées à tous les niveaux dans les structures du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN).
Nous femmes, sommes fières d’appartenir à ce Parti ambitieux et moderne parce qu’il est à l’image de son leader qui a une grande vision de ce pays. Il se sent concerné par toutes les couches sociales malheureuses et les laissés pour compte du développement, abandonnés à la pauvreté et à la misère.
Le Comité National des femmes qui est composé de dix-neuf (19) membres a pour rôle, de participer effectivement à la dynamisation de la vie du Parti au niveau national, en coordonnant les activités des autres femmes au niveau des bureaux fédéraux. Donc c’est en cela que consiste le rôle du CNF.
Le Comité National des Femmes est à l’image du Bureau Exécutif National et de chaque structure du Bureau National. Les structures au niveau national sont : le Comité National des Jeunes, le Comité National des Femmes et le Comité National des Corporations.
Au sein de notre Parti, les femmes prennent part à beaucoup d’activités et ont une grande capacité de mobilisation. Les femmes constituent 51 ou 52% de la population guinéenne donc si vous avez les femmes avec vous, vous gagnez. Dans l’esprit du PEDN, c’est de cela qu’il s’agit et nous travaillons dans ce sens. Nous comptons recevoir toutes les fédérations de Conakry afin d’attirer les femmes vers notre Parti parce qu’il faut savoir que les femmes sont des piliers de notre société. Pourquoi ? Parce que ce sont elles qui soutiennent leurs familles. Donc, cela est un frein pour qu’elles s’impliquent en politique. Évidemment, il y a aussi des barrières culturelles et sociales. C’est pour cela que nous allons vers ces femmes pour les sensibiliser, les former pour qu’elles adhèrent à notre Parti pour ses idéaux et les objectifs qu’il s’est assigné pour les femmes d’aujourd’hui et de demain.
Nous mobilisons les femmes dans les quartiers pour les faire venir au sein du PEDN, nous les formons dans le cadre du programme du Parti car cela est très important et les encourageons pour qu’elles adhèrent au Parti. Il y en a qui viennent comme ça parce qu’elles ont vu le président Lansana Kouyaté lorsqu’il était premier ministre et constaté que leur train de vie s’est amélioré et qu’il a apporté le changement qualitatif dans le quotidien des couches les plus vulnérables. Nous leur faisons comprendre que le Parti repose sur des principes pour un développement meilleur et que l’on peut faire mieux si le Président Kouyaté est au pouvoir. C’est l’objectif, le but visé par le Comité National des Femmes.
Nos ambitions pour le Comité National des Femmes et pour le Parti, c’est bien la grande représentativité au niveau national. C’est pourquoi, j’ai dit que tout cela est fondé sur la formation des femmes. Les femmes subissent beaucoup d’injustices dans notre pays et en Afrique en général, c’est pour cela que nous avions exigé qu’au moins 25% des femmes soient inscrites sur la liste pour la députation lors des législatives de 2013, il y a des partis qui l’ont respecté, d’autres pas.
Les femmes se sont battues et ont obtenu à l’Assemblée Nationale que ce quota soit réajusté à 50%. L’équité est un droit pour la femme et nous faisons comprendre aux femmes que ce droit peut s’exercer par exemple en politique, dans les ONG, dans la société civile également. Il faut que les femmes se battent pour arracher leur droit. A ce niveau, il y a beaucoup de handicap à cause des barrières socioculturelles. Toutes les femmes n’ont pas eu l’opportunité de faire des études et celles qui ont eu cette chance se sont parfois arrêtées au niveau secondaire. Peu d’entre elles ont pu faire des études universitaires. Nous avons la tâche de leur faire comprendre qu’elles ont leur place en politique à différents niveaux. En général elles ne veulent pas du tout entendre parler de la politique, parce que l’éducation qu’elles ont reçue à la base ne leur permet pas de s’affirmer ou de s’afficher d’une certaine manière. Il y a beaucoup de barrières, d’où nous qui sommes au niveau national, comprenant cet aspect nous leur expliquons qu’elles représentent le cœur de tout développement au sein d’une nation et doivent y prendre une part prépondérante. Il faut donc que les femmes s’intéressent à la politique, qu’elles acceptent de se former parce sans elles il n’y a point de développement.
Aujourd’hui, notre objectif est que s’il y a trente (30) ministres, que quinze (15) soient des femmes. Mais quand vous dites ça, on vous dira, il y a combien de femmes intellectuelles ? Il y a combien de femmes capables ? Justement, nous voulons briser ce tabou, c’est notre objectif à l’avenir.
Quant à la participation du Comité National des Femmes aux débats et concertations au sein du Parti, les femmes sont représentées à toutes les instances, de la base au sommet. Bien que nous soyons en sous nombre dans chacun de ces postes de responsabilité, nous essayons de remplir notre rôle en partageant notre point de vue, en prenant la place qui est la nôtre.
Le PEDN est un Parti qui appartient à chaque militant et les responsables doivent veiller à cela. Quand il y a un problème, nous prenons tous part de façon collégiale à la discussion pour donner notre avis, contribuant ainsi à la vie du Parti.
Nous participons aux différentes rencontres. Par exemple, nous avons deux représentantes au niveau du National Democratic Institute (NDI), il y a une autre qui participe aux activités d’une organisation dénommée Femmes et Filles des Partis Politiques créée depuis 2010. Au niveau national, nous sommes dans le FNDC qui a vu le jour en Avril 2019 ; nous participons activement aux différentes réunions et activités de sa branche féminine.
Le message que j’ai pour les femmes, les jeunes, les hommes de métier et toutes les composantes de la société guinéenne, est un message très clair : c’est d’adhérer au Parti de l’Espoir pour le Développement National dont le leader charismatique est le Président Lansana Kouyaté. Nous ne faisons pas l’éloge de Lansana Kouyaté, nous n’avons pas besoin de le faire. Pourquoi ? Parce qu’il a posé des actes pendant son bref passage à la primature de 2007/2008. Tout le monde a pu constater que lorsqu’il prend la parole, lorsqu’il dit quelque chose, il n’y que de la vérité.
Si vous voulez vous engagez en politique, venez lire le projet de société, parce qu’on adhère à un parti pour son programme. Lorsque nous partons dans les rencontres pour la mobilisation, nous expliquons notre projet de société et encourageons nos compatriotes à faire leur choix par rapport aux idéaux du Parti et non parce que celui-ci est à connotation malinké, peulh ou Soussou etc. L’ethnie ne doit en aucun cas être le facteur d’adhésion.
Le projet de société de notre parti est celui qui offre aujourd’hui les meilleures perspectives de développement économique, de garantie démocratique et de paix sociale. Il faut l’expliquer aux guinéens.
Les jeunes, venez au PEDN, parce que vous êtes l’espoir de demain. C’est pourquoi, le PEDN s’appelle l’Espoir, c’est pour donner de l’espoir à ceux qui l’ont perdu, dont la grande majorité des jeunes. Les 80% de nos jeunes sont sortis de l’université et ne travaillent pas. Tous ces conducteurs de mototaxi en ville sont des universitaires. Il y en a qui vendent au marché de Madina aussi parce qu’il n’y a pas de travail. C’est la politique de ce gouvernement qui fait cela.
Si vous ne créez pas les conditions nécessaires pour faire venir les investisseurs, il ne peut y avoir de développement économique donc de création d’emploi pour les populations, avec pour conséquence les contingents de jeunes diplômés qui viennent grossir le rang des chômeurs. Je demande aux jeunes guinéens d’ouvrir les yeux, parce que nombreux sont ceux qui sont sans conviction. C’est ça qui est grave. Le jeune doit prendre ses responsabilités pour défendre ses convictions, il doit regarder vers l’avenir. Je dirais aux jeunes, de changer de comportement et de comprendre que l’avenir de ce pays reposent autant sur nos épaules que sur les leurs. Nous faisons de la sensibilisation pour que ces jeunes soient transformés mentalement dans le sens positif.
Les corporations de métiers, venez rejoindre le PEDN ! Parce que parmi tous les Partis, c’est celui qui fera votre fierté. Je me souviens, lors d’une réunion avec d’autres partis politiques et le NDI, avoir fait mention de notre fierté d’avoir des corporations au sein de nos structures ce qui n’était pas le cas dans la plupart des autres Partis Politiques Guinéens.
Nous invitons donc les hommes de métier à venir au PEDN, ils y ont toute leur place. Le jour où le PEDN sera au pouvoir, nous allons revaloriser leurs métiers pour qu’ils puissent l’exercer dans la dignité et en vivre décemment. Leur place est au PEDN.

CGSI : Quand avez-vous adhéré au PEDN ?

HADJA SARANGBE CONDE : J’ai adhéré au PEDN à sa création en 2009. Je fais partie des membres fondateurs.

CGSI : Pourquoi avoir choisi ce Parti parmi la pléthore que compte la scène politique guinéenne ?

HADJA SARANGBE CONDE : J’ai consulté les projets de société des différents Partis politiques pour voir celui qui est le meilleur pour le pays. Si vous avez une conviction, vous voyez que c’est ce projet-là qui peut porter, qui peut changer le pays dans le bon sens et rien ne vous fera dévier de ce Parti. Donc, on vient en politique par le projet de société, par conviction.

CGSI : Pourquoi devrait-on choisir votre Parti ?

HADJA SARANGBE CONDE : Comme je viens de le dire, le projet de société du Parti de l’Espoir pour le Développement National est le meilleur car c’est celui qui réunit à la fois les solutions de développement du pays tout en tenant compte de l’aspect « épanouissement de la société ». C’est cet équilibre qui m’a séduit dans le projet.
Vous apprécierez la façon dont le PEDN est structuré, son fonctionnement et l’idéologie véhiculée. Tout le monde devrait y trouver son compte. Je vous invite venir le constater par vous-même.

CGSI : Quelles stratégies emploieriez-vous pour faire triompher votre Parti aux prochaines élections Présidentielles ?

HADJA SARANGBE CONDE : Nous ferons la propagande du Parti en expliquant son projet de société aux guinéens. Nous leur dirons ce que ce projet peut changer concrètement dans leur quotidien, fourniture d’eau et d’électricité sans interruption, pour ne citer que ces 2 exemples. Mais aussi dans le domaine de l’éducation, la scolarisation de leurs enfants qui pourront avoir des aides de l’État pour les familles à faible revenus. Nous leur ferons part également des hôpitaux qui seront construits pour répondre aux besoins des soins de santé de la population. Tous ces projets pour leurs réalisations demanderont des ingénieurs, des cadres et de la main d’œuvre qualifiée donc de l’emploi sera créer.
L’homme qui pourra transformer ce pays en un laps de temps, il nous en a donné un aperçu lorsqu’il était premier ministre, c’est Lansana Kouyaté. Si on le place à la tête de ce pays il va le métamorphoser. Il fera en sorte que ceux qui seront dans son gouvernement respectent le programme qu’il aura défini pour développer le pays. C’est ce que nous expliquerons aux guinéens pour qu’ils adhèrent.

CGSI : Quels sont les moyens à votre disposition pour y parvenir ?

HADJA SARANGBE CONDE : Nous allons cibler les personnes ressources qui sillonneront le pays pour aller à la rencontre de nos compatriotes pour les convaincre de voter pour celui qui a la stature et les compétences pour développer notre pays. Nos inspecteurs iront encadrer ces opérations sur le terrain.
En Guinée les gens adhèrent aux partis politiques parce que c’est le leader qui en général finance tout. Lorsque le leader n’est plus là-bas, le parti tombe. Justement, nous le PEDN avons réussi le pari de l’autogestion de nos activités par nos cotisations à l’image de ceux de l’occident ou d’ailleurs. Ces Partis politiques sont financés par les militants. Nous avons aussi de généreux donateurs qui contribuent à certains de nos projets d’activités. Le bureau national des femmes participe à cet effort de contribution.

CGSI : Merci beaucoup Hadja.

HADJA SARANGBE CONDE : C’est à moi de vous remercier.

La Rédaction