Depuis pratiquement 11 ans, les Forces Armées Maliennes (FAMA) sont absentes de Kidal, une région stratégique du nord du Mali ce, malgré l’intervention de la France et des casques bleus (Forces onusiennes).

Après le putsch contre le Président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), le Colonel Assimi Goita a inscrit parmi ses priorités, la libération de tout le territoire malien occupé par les djihadistes et les mouvements indépendantistes.

Le mardi 14 novembre 2023, le gouvernement malien a annoncé la prise de la région de Kidal par les FAMA.

Invité chez nos confrères de l’émission « ON REFAIT LE MONDE » de Djoma média, le Président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PE.D.N), Lansana Kouyaté s’est prononcé sur cette importante victoire de l’armée malienne en ces termes : « Je suis absolument heureux pour le peuple du Mali, pour la junte au pouvoir, ils ont pu réaliser ce qui durait depuis 11 ans. L’occupation de Kidal n’est qu’une étape, mais très importante. Ils ont pu réaliser cela, mais il ne faut pas oublier qu’il y a le groupe Wagner de Russie qui a apporté son soutien de toute sorte. Ils le savent mieux que moi, mais malgré tout ça, force est de reconnaître que sans l’engagement de la population malienne, sans l’engagement de la junte militaire, ce qui a été réalisé, n’aurait pas été possible depuis 11 ans ».

Et de poursuivre : « C’est difficile pour une armée organisée, structurée, qui a des règles de combat, des règles d’opération, de faire face à des mouvements. Vous savez, j’ai expérimenté ceci. Quand un groupe, rien que de 500 personnes, mène une guerre, on peut penser que ce sont des milliers, alors que ce n’est que 500 personnes, car il pose des actes, puis ils quittent. C’est une guerre de mouvement. Il faut que les corps habillés s’adaptent à cette réalité. Et ce qui vient de se passer, dément en partie qu’il ne faut pas du tout compter uniquement sur les équipements militaires pour gagner une opération ».

Avant de conclure, il reconnaît que l’intervention de l’armée française aura été utile à un moment donné: « moi, je prends l’histoire comme elle se présente. Au moment où les rebelles venaient au Mali bien déterminés vers Bamako, il faut reconnaître que n’eût été l’opération de l’armée française, les rebelles allaient rentrer à Bamako ».

Cette reprise de Kidal est une étape importante vers le contrôle de l’intégrité territoriale du Mali plongé dans une profonde crise de 2012.

LA RÉDACTION.