La session inaugurale du cadre de concertation inclusif tant sollicité par l’ensemble des forces vives de la République y compris les acteurs politiques, s’est ouverte ce vendredi 15 Avril 2022, sous la présidence du Chef du gouvernement M. Mohamed Béavogui avec la participation des coalitions politiques, des structures faîtières de la société civile ainsi que des centrales syndicales.

A l’instar des autres coalitions politiques, une délégation de trois hautes personnalités de la Coalition politico- électorale Convergence Centriste pour l’Espoir (CCE) a pris part à cette session inaugurale. La coalition CCE était conduite par Monsieur Lansana Kouyaté, Président du PE.D.N. accompagné de messieurs Mamadou Pathé Diallo et Ahmed Tidiane Camara, respectivement présidents des partis Guinée Emergente (GEM) et de la Nouvelle Société pour la Guinée (NSG).

Prenant la parole pour le compte de la CCE, Le Président Lansana Kouyaté a tout d’abord précisé que ce cadre de concertation inclusif créé et ouvert ce jour est la suite logique des premières rencontres qui ont eu lieu entre les forces vives de la nation avec les autorités de la transition. Ces rencontres préalables consignées dans un rapport constituent en quelque sorte les travaux préparatoires à la mise en place de ce cadre, a-t-il fait savoir.

Ensuite il a indiqué que seul le dialogue entre l’ensemble des acteurs de la vie socio-politique du pays pourrait conduire au changement souhaité, tout en relevant que c’est la toute première fois qu’un cheminement soit soumis à l’appréciation des acteurs concernés.

Lisez plutôt l’intégralité de son allocution :

«il y a quelques mois, je crois trois mois si ma mémoire ne me trahi pas, nous étions dans cette salle pour écouter le Président de la transition, Chef de l’État.  C’était pour moi et c’est ce que j’avais dit ce jour-là, le début d’un signal que la concertation qui avait été tant demandée par tous les partis politiques commençait ou commencerait.

Aujourd’hui nous sommes dans cette trame. Après le Président, Le Ministre de l’Administration du Territoire a reçu groupe après groupe les différentes composantes de la société guinéenne.  Ça a pris assez de temps. Je voudrais le remercier pour l’amabilité qu’il nous a faite de nous adresser le rapport sorti de ces entretiens. Pourquoi demandions-nous, tous partis compris ce cadre de concertation ? C’était pour éviter qu’on aille dans tous les sens car il ne peut pas y avoir de changement dans un pays sans que tous les acteurs ne s’asseyent et discutent. C’est la seule clé.  Sinon il faut aller et confier notre sort au sort.

C’est la première fois aujourd’hui qu’un cheminement nous est donné. Ce n’est pas la pensée unique dès lors qu’on accepte de s’asseoir, discuter et tirer dans tout ça ce qui est solide pour éviter l’éternel alternance entre démocratie, coup d’État, etc. Le travail qui nous est présenté aujourd’hui nous en donne déjà une idée.  C’est un menu que nous modifierons en fonction de l’entente que nous voulons. Nous apporterons nos points de vue clairs, nets et surtout responsables pour que notre pays ne vive pas des lendemains incertains.

Je suis absolument convaincu que l’appel que le premier ministre vient de lancer aux autres qui ne sont pas là, j’espère en tout cas très fortement que cet appel sera entendu. Il ne sert à rien de bouder, il s’agit de venir. On nous a donné le menu mais là où il y a sauce graine, on peut modifier et mettre peut-être une autre sauce. Tout cela dépend de ce sur quoi nous allons nous entendre. La pensée unique n’est pas propre à la démocratie d’un côté comme de l’autre. Tous ceux qui pensent qu’ils ont raison, nous devons savoir raison gardée. Ce que nous voulons, c’est une Guinée sur la base de la démocratie.  Il n’y a pas deux démocraties qui se valent au monde. Les démocraties sont toujours teintées de ce que j’appelle la tradition de chaque pays. S’il y a le syncrétisme religieux, il y a aussi le syncrétisme démocratique. Nous devons l’adapter aux conditions dans lesquelles nous vivons. Aux conditions dans lesquelles nous avons pris cette Guinée des mains de nos pères et de nos grands-pères pour être là aujourd’hui.

Je crois que nous cesserons de citer tout ce qu’on a comme potentiel, qu’on soit émergent (ces grands mots qu’on cite pour être un pays normal), normal dans le respect des lois adoptée, normal dans le suivi et le comportement, ce qui est absolument contre la gabegie. La feuille de route que le Président a adressée au gouvernement, tout est dit dedans. Je l’ai lu, relu et j’ai beaucoup appris. Je souhaite que ce chemin soit choisi pour que l’on sorte de toutes ces élucubrations.

Le débat qui est en Guinée, il n’y en a nulle part au monde : Ça débat, ça débat, c’est bien puisqu’il il y a la vertu du débat. Mais il faut qu’on arrive à un moment où nous devons nous dire que les matières premières et toutes nos autres ressources attendent d’être exploitées pour apporter une qualité de vie au peuple. Il faut que nous sachions que nous avons un énorme potentiel hydraulique, les eaux d’écoulement qu’on a et qui sont les plus abondantes dans cette partie de l’Afrique nous attendent. La prospérité, c’est la finalité. Le bonheur du peuple c’est la finalité. » 

S.E.M Lansana Kouyaté, Président du PE.D.N et porte-parole de la Convergence Centriste pour l’Espoir (CCE).

La Rédaction.