Le 5 septembre est une date gravée dans le cœur de nombreux Guinéens et de citoyens du monde entier. C’est une journée de commémoration et de célébration de la lutte contre la dictature d’Alpha Condé, un moment où nous nous rappelons les sacrifices courageux de ceux qui ont lutté pour la liberté et la démocratie en Guinée.

Cependant, cette année, les Forces de la Victoire pour la Guinée (FVG) ont choisi le 5 septembre pour exprimer leur mécontentement. Certes, le droit de manifester est fondamental dans toute société démocratique, mais il est essentiel de prendre en compte le contexte historique et symbolique d’une date.

Le 5 septembre marque le début d’une ère nouvelle en Guinéeavec l’avènement du CNRD, celle de la fin de la dictature d’Alpha Condé. C’est un jour où nous honorons la mémoire de ceux qui ont perdu la vie pour la cause de la liberté sur l’axe et dans les autres régions. C’est un jour où nous célébrons la résilience et la détermination du peuple guinéen qui a lutté contre l’oppression et la répression pendant de nombreuses années.

En sélectionnant cette date pour se manifester, les FVG semblent oublier le sens profond de cette journée. Ils risquent de détourner l’attention de l’objectif de cette commémoration : rendre hommage véritable héros et héroïnes qui ont donné leur vie pour la liberté et la démocratie.

Il est important de rappeler que la démocratie ne signifie pas seulement la liberté de manifester, mais aussi le respect des symboles et des dates qui ont une signification historique pour un pays. Utiliser le 5 septembre pour des manifestations politiques me semble inopportun et manquer de respect envers ceux qui ont souffert et sont morts durant le régime de Mr Alpha CONDE.

Pour éviter de perturber cette journée sacrée, les FVG pourraient choisir une autre date pour exprimer leur mécontentement et leurs revendications. Il existe de nombreuses autres occasions pour faire entendre leur voix sans nuire au sens et à la signification du 5 septembre.

Le 5 septembre est une date à célébrer contre la dictature d’Alpha Condé, et nous devrions tous nous rappeler de son importance historique. Les manifestations politiques peuvent avoir leur place, mais elles ne doivent pas éclipser la commémoration des journées historiques dans notre pays. Il est essentiel de préserver la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et la démocratie en Guinée.

N’oublions pas le passé, apprenons de lui et travaillons ensemble pour un avenir meilleur, où la démocratie et les droits de l’homme prévalent en Guinée.

Dr SOW Mamadou kaba, Membre du Bureau Exécutif National du PEDN