Trois diplomates français dont deux conseillers politiques à l’ambassade de France à Ouagadougou, ont été déclarés persona non grata pour « activités subversives » et priés de quitter le territoire national dans les prochaines 48h.

Dans une note en date de mardi (16 avril ndlr) et adressé à l’ambassade de France, le ministère burkinabé des affaires étrangères a révélé les noms de ces trois diplomates à savoir: Gwenaëlle Habouzit, Hervé Fournier et Guillaume Reisacher.

Contacter par la rédaction de la chaîne de télévision Retweet (ex Russia Today), Mohamed Cissé, Porte-parole du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) et de son président monsieur Lansana Kouyaté invite les parties (le Burkina et la France ndlr) à se référer aux conventions : « C’est une question bilatérale entre le Burkina et la France et ce n’est pas la première fois aussi pour la France de voir ses diplomates expulsés et de la sorte, peut-être même pour le Burkina. Ce qui importe en de pareil cas, c’est de se référer aux conventions qui existent. Mais au niveau européen il y’a des conventions qui existent notamment la convention de 1968 et il y’a les conventions de vienne aussi qui permettent de traiter de ces questions. Donc, c’est de se référer à ces conventions pour trouver la réponse. »

Il poursuit son analyse en ces termes : « Quand ça arrive souvent les pays ont des possibilités, soit aller vers la réciprocité ou bien considérer que ce qui est dit il y’a une base de logique dedans. Ainsi, opter pour le silence et la résolution à l’amiable par la voie diplomatique. »

Dans la même optique, monsieur Cissé va plus loin en faisant le lien entre ce qui se passe au Burkina et ce qui se passe en Afrique notamment celle francophone : « Ce qui existe au Burkina est une tendance qui gagne le terrain au niveau de l’Afrique francophone de manière générale et dans tous les pays d’Afrique d’ailleurs. Le problème est que la génération actuelle tend de plus en plus à dénoncer les bases de collaboration entre les pays africains et les pays dits développés.
Donc, la tendance est à cerner et il est important d’y accorder une attention particulière de part et d’autres. »

Il conclu son analyse en disant ceci: « Les déclarations du gouvernement burkinabé font cas à des négociations qui ne profiteraient pas au Burkina et qui constitueraient pour eux le prolongement d’une domination qui n’est plus à l’ordre du jour selon le contexte actuel.
Donc, il revient aux deux pays d’en apprécier et de trouver la bonne médiane. »
LA RÉDACTION.