Le débat d’orientation constitutionnel a repris ce lundi 22 mai à l’hémicycle du Palais du peuple. Cet exercice lancé par le conseil National de la transition le 15 mai dernier consiste à donner la parole aux acteurs politiques afin d’apporter leurs propositions sur ce que doit être le contenu de la nouvelle constitution.

Au compte de cette journée, c’est Lansana Kouyaté, Bah Oury qui ont apporté leurs visions. Pour sa part Lansana Kouyaté, président du parti PEDN et coordinateur de la coalition Convergence Centriste pour l’Espoir (CCE) a envisagé une durée de mandat présidentiel de cinq (5) ans renouvelable, une seule fois.

« L’apport de la coalition CCE sera articulé autour de sept (7) points. Premièrement la forme de l’État. Deuxièmement les intangibilités constitutionnelles. Troisièmement les organes judiciaires. Quatrièmement le régime politique. Cinquièmement les partis politiques. Sixièmement l’organisation territoriale. Septièmement l’éducation au civisme, à la citoyenneté et au leadership responsable», a indiqué Lansana Kouyaté.

Sur la forme de l’État, le président du PEDN propose à ce que la décentralisation soit priorisée: « La forme de L’État. La Guinée a toujours évolué sous la forme d’un État unitaire de 1958 à nos jours. Il s’agit d’un État centralisé qui exerce son contrôle à travers les pouvoirs déconcentrés jusque dans les années 1990. Ce modèle avait montré ses limites d’où le recours à la décentralisation à travers la constitution libérale de 1990. La décentralisation suppose, d’avoir les autorités élues avec des domaines de compétence propre en vue de rapprocher l’administration des administrés», a proposé Lansana Kouyaté.

Abordant l’intangibilité constitutionnelle, il ressort que le mandat présidentiel doit être fixé à 5 ans renouvelable: « Intangibilité constitutionnelle. Deux (2) thèses s’affrontent à ce sujet. La thèse constitutionnaliste et la thèse souverainiste. Pour la thèse constitutionnaliste, certaines clauses constitutionnelles sont intouchables conformément à la volonté du pouvoir constituant. Parmi ces clauses, il y a par exemple la forme républicaine de l’État, la durée du mandat présidentiel ou encore les garanties relatives aux droits de la personne. Il est à craindre que les intangibilités constitutionnelles ne ferment définitivement la porte au débat démocratique utile sur certains sujets comme la durée du mandat présidentiel ou la forme de l’État. La thèse souverainiste, c’est un courant de pensée qui s’affranchit les intangibilités constitutionnelles et fait directement référence à la souveraineté du peuple pour rédiger la constitution. La durée du mandat présidentiel doit être fixé à cinq (5) ans renouvelable une fois. Pour donner plus de poids à cette thèse, il convient de considérer comme haute trahison toute tentative de sa remise en cause par un président élu», a-t-il souhaité.

Source: kalenews.org