Dans l’émission MIRADOR de FIM FM de ce mardi 14 décembre 2021, SEM Lansana Kouyaté, le Président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (P.E.D.N) s’est dit favorable à une justice inclusive.

En plus, le Président Kouyaté, en séjour dans la capitale Ivoirienne, s’est largement exprimé sur l’actualité sociopolitique nationale.

Répondant à la question relative au sort du Professeur Alpha Condé évincé du pouvoir le 05 septembre par le CNRD et transférer au domicile de son épouse à landréah dans la commune de Dixinn, il affirme : « Je crois pour le transfèrement, ce fut d’une place publique (le palais Roi Mohamed V) à une autre place publique. Parce que la maison qu’occupait l’épouse du Président Alpha Condé est aussi un endroit public. Donc en fait, c’est un transfèrement, oui c’est vrai comme je l’ai dit tout de suite dès l’entame. L’une des spécificités de ce changement de régime vient du fait qu’ils ne sont pas allés de façon violente et c’est tant mieux. Parce qu’on en avait besoin. Imaginez vous tout ce qui s’est passé auparavant, comment les gens étaient ligotés qui étaient radiotélévisés ?  Comment les gens étaient humiliés ? mais, ils disent la justice, oui, il faut la justice pour éclairer et pas seulement sur la période précédente, mais toutes les périodes comme ils veulent. La justice est le deuxième mot de notre devise ¨¨ Travail- Justice-Solidarit騨. Le mot justice est absolument important. Je vous rappelle que quand j’étais Premier Ministre, le Parquet et le Ministère occupaient le même bâtiment. Nous voulons l’indépendance de la justice vis-à-vis de l’Etat. Pourquoi le Parquet occupe le même bâtiment que le Ministère ? il y aura des influences de cohabitation. Il faut séparer et c’est mon Gouvernement qui a pris cette initiative de transformer l’ancienne Ambassade des Etats-Unis en ministère de la Justice pour éviter tout ce qu’il y a comme superposition. Donc les structures étatiques, c’est-à-dire la présidence, le gouvernement et le système judiciaire. Il faut accorder une place importante aux questions de justice.

Je trouve que le sort du Président Alpha qui a été déchu, ce sort doit dépendre de l’examen sérieux. On ne peut pas passer d’un système à un autre, je n’ai rien contre le Président Alpha Condé en tant qu’homme, il s’agit d’un système. Les Guinéens veulent bâtir un système qui respire où tout le monde se sentirait concerné. La lutte contre la corruption procède de ça, la lutte contre la gabegie procède de ça et la lutte pour les droits humains procède de ça. Parce que, il s’agit d’éduquer au-delà même des gouvernants le peuple de Guinée à s’adapter aux cas nouveaux où la justice dit le droit. »

S’exprimant sur les exigences des militants du RPG qui ont manifesté pour la libération de leur champion, mais dispersés à coup de gaz lacrymogène, le leader du PEDN éclaire : « c’est leur pensée, c’est leur droit aussi. Il faut le leur reconnaitre, c’est leur droit que de demander la libération. Ils l’ont demandé dans quelle condition ? je n’étais pas à Conakry à l’époque, je ne suis pas là-bas encore pour en juger. Tout dépend de la méthode. Si la méthode menace la sureté de l’Etat, l’Etat doit défendre. Mais si ça ne menace pas, il n’y a pas de violence, je crois que notre bataille d’hier vaut à celle d’aujourd’hui et qui vaudra à celle de demain.

Il faut laisser la démocratie respirer. Mais les Guinéens doivent comprendre que ce qu’est la liberté pour la démocratie, c’est ce qu’est l’ardeur au travail pour le développement. Il n’y a pas de développement sans discipline. Tout pays qui se donne entièrement à la démocratie sans voir que l’autre pendant cela, c’est d’entrainer le développement du pays et qu’on face cela dans un tohubohu dans des manifestations à toute épreuve, ce n’est pas vrai, ce n’est pas acceptable. Autant le manque de démocratie étouffe, autant le manque de discipline pour le travail aussi étouffe. Les Guinéens doivent le savoir. C’est de leur travail, c’est du fruit de leurs efforts que viendra le renouveau de la Guinée. » 

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