Ces derniers temps, on constate avec aberrance, que le Président du PE.D.N, S.E.M Lansana KOUYATE fait l’objet d’acharnement tous azimut. Les militants de quelques partis politiques, instruits par leurs leaders lui attaquent à tout-va et à tout bout de champ !
Ces réactions sont-elles de réels indices prémonitoires de leur défaite certaine ? Leur fait-il ombrage au point de sentir éclipser leurs carrières politiques déjà crépusculaires ? Tout semble concourir dans ce sens.
De quoi s’agit-il ?
Le 05 Septembre dernier, à la faveur de la prise de pouvoir par le CNRD, certains politiques dont les ambitions présidentielles étaient mises en berne, se sont vus offrir une lueur d’espoir. En ce changement survenu, ils ont vu leur position comateuse ravivée, estimant que l’unique obstacle qui s’était placé en travers de leur chemin pour le fauteuil présidentiel, vient d’être écarté. Rassérénés par le nouveau contexte, pensant y tirer profit, ils adhèrent sans retenue aux liesses populaires qui ont déferlé sur les artères publiques de la capitale et dans quelques arrondissements, dès les jours qui ont succédé à l’éviction du commandement.
Dans cette atmosphère euphorique, les déclarations de séduction se sont enchaînées. Pire, d’autres mêmes, convaincus de leur éventuelle victoire, se sont transformés volontiers en des émissaires attitrés de la junte, en offrant ainsi leur bons offices. Forts d’une récompense certaine, Ils ont fait la queue leu leu devant les chancelleries, des institutions internationales et des partenaires techniques et financiers de la Guinée. En bon et si parfait porte-parole, ils ont seriné les bien-fondés du renversement de régime et quémandé par la même occasion, le soutien total en faveur des nouvelles autorités de Conakry. Selon eux ainsi que tous leurs sbires, se comportant ainsi, ils agissent en démocrates et républicains œuvrant pour la paix et la quiétude nationale. Le malheur réside du fait que certains mercenaires de plumes ou de micros qui se font appelés des journalistes et des OSC dont les analyses changent en fonction du rythme d’émotions de certains partis politiques, reprennent le même refrain en bon automates et valets. Ils vocifèrent et vitupèrent en se déguisant en pseudos défenseurs de Droits de l’Homme dans les médias où ils officient. Le contraste est que tout va bien tant que les positions défendues par ces politiques vont dans la même dynamique que la Junte. Personne n’y décèle de complot, ny crie à la connivence et n’y sont non plus qualifiés de griot du CNRD, ou des soutiens. Pourtant aucun soutien ne saurait égaler le leur.
Comme ce sont eux, des supra-guinéens, tout va bien et nous devons tous accepter la situation en restant motus et bouche cousue. Il n’ya de logique que dans ce qu’ils défendent. Ce scénario nous rappelle celui de la période où les partis politiques membres du FNDC d’alors, devaient se déterminer sur leur participation ou non au double scrutin du 22 Mars, mais également à la présidentielle du 18 Octobre 2020. Les premiers partis à se prononcer favorablement sur leur participation furent exclus du Front et traités de traitres. Mais quand vint leur tour de prendre la décision similaire face à la même question, il fallait que l’opinion adhère et y voit dans l’acte, un signe démocratique. Face à la même situation, avec des réactions identiques, les autres sont qualifiés de traitres, d’acolytes et quant à eux, ils veulent être considérés comme des héros, des sincères. Parce que tout simplement ce sont eux. Quelle dichotomie !
A l’occasion des journées de consultations nationales initiées, ils furent les premiers leaders à être reçus par le Président de la transition. C’était pratiquement pareil à chaque rencontre. Le gouvernement est formé. Contrairement au PE.D.N, ils ont plus de collaborateurs qui ont bénéficié des décrets présidentiels, nommés ministres et à d’autres hautes fonctions, même s’ils affirment n’avoir pas été préalablement consultés à propos. Là-dessus, également, tout va bien et personne n’y voit de complot et ne crie au complot, à l’ethnocentrisme, au griot du CNRD. Alors que durant tout ce temps, Lansana Kouyaté était hors du pays, aucun membre du PE.D.N n’a été nommé ministre. D’autres sont allés jusqu’à dire qu’il a raté cette période d’intrusion de ses éléments dans le Gouvernement de transition. Mais en dépit de tous ces faits tangibles, ils veulent ingénieusement prendre Lansana Kouyaté pour la raison de leur échec.
Ils se font des faux étonnés en voyant leurs passés sordides et obscures les rattraper à vive allure. Ils se disent ne pas comprendre que comment se fait-il qu’étant tous anciens premiers ministres qu’ils soient les seuls à être inquiétés contrairement à Lansana Kouyaté. ils oublient d’admettre que le cas Kouyaté avait fait l’objet d’un examen minutieux par le régime défunt. Le projet coton auquel ils s’accrochent désespérément a pour sa part été doublement jugé et les responsabilités ont été situées. Nulle part le nom de Kouyaté n’a été associé. Son nom est la sainteté.
Le bond géant politique opéré par Lansana Kouyaté, fut une surprise bouleversante. Dans leur calcul de conquête du pouvoir, l’option Kouyaté et PE.D.N était en off. Obstinés à ne combattre que Alpha Condé, ils ont gardé à l’esprit que le parti de Kouyaté était mort et que lui même se serait fait oublier en étant à l’extérieur du pays, comme ils aiment à se le dire dans leur imaginaire. Or, ce qu’ils ont oublié, durant tout ce temps d’absence du leader, le parti faisait sa mue, sans vacarme, malgré les exactions qui lui ont été infligées par quelqu’un qui avait intérêt à son trépas. Au rythme lent, discret mais rassurant, les diagnostics ont été effectués et les solutions appropriées ont été apportées.
De l’autre côté, ils n’ont pas vu venir la phase de l’opération de main propre enclenchée par le CRND, dont le noble objectif est d’éviter à ce que notre beau pays ne tombe entre les mains des prédateurs, des bandits économiques et des businessmen politiques. Les anciens dossiers les concernant sont désempoussiérés et mis sur table. Les domaines de l’Etat qu’ils s’en sont distribués comme de biscuits en se servant de leurs positions sociale et administrative d’alors, leurs sont retirés et remis dans le portefeuille national au bénéfice du peuple.
Voyant leur rêve présidentiel s’amenuiser au fur et à mesure qu’on s’enlise dans les dossiers judiciaires, il faut forcément trouver des prétextes à l’effet de se conforter dans une défaite inévitable.
Pour ce faire, il faut jouer à trouble l’eau, espérant tirer leurs épingles de jeu. Parce qu’il n’ont aucune chance à se hisser dans l’ordre. il faut aussi impérativement éliminer une autre menace à leur ambition. Cet obstacle, est Lansana Kouyaté, le seul jusqu’à date, qui sort indemne dans la moisson des casseroles salles. Chose qui a augmenté sa côte de popularité dans l’opinion.
Comment y procéder sachant pertinemment que c’est quelqu’un de lucide, objectif, qui n’est animé et mue que par les intérêts de ses compatriotes? il faut donc forcément trouver un rapprochement ethnique entre lui et le Président du CNRD. À cet titre, préparer la mentalité de leurs militants pour expliquer leur déroute par ce présumé système ethnostratégie. Ensuite, indexer Kouyaté comme celui-là qui serait derrière les poursuites judiciaires engagées contre eux.
Mais le peuple n’est plus dupe pour déceler du faux du vrai et distinguer le bon grain de l’ivraie !
Oumar Djiguinè KALLO
Membre de la cellule de communication du PE.D.N