Lors de son intervention dans le journal de la radio Soleil FM ce samedi 02 décembre 2023, Mohamed Cissé, le Porte-parole du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PE.D.N), a vigoureusement réagi aux appels du Front National Pour la Défense de la Transition (FNDT) en faveur d’une prorogation du délai de la transition en République de Guinée. Alors que les autorités guinéennes maintiennent leur engagement à respecter le délai de 24 mois établi avec la CEDEAO, des voix, dont celle de Bogola Haba du FNDT, plaident pour une prolongation.

Bogola Haba, Coordinateur National du FNDT, mène actuellement une campagne en faveur de l’extension de la transition au-delà de la période initialement prévue.

Selon Mohamed Cissé, Responsable de Communication du PE.D.N, le respect du délai de transition de 24 mois est non seulement réalisable, mais également techniquement et matériellement possible. Il a qualifié les partisans de la prorogation, dont le FNDT, de « récidivistes » en rappelant leur prise de position similaire lors des transitions antérieures.

« Vous constaterez que ce groupe ou le leadership de ce groupe n’a existé qu’au moment du CNDD. Après celui-ci, quand il y’avait une normalisation, personne ne parlait d’eux. Aujourd’hui nous sommes dans une nouvelle transition, ils sortent la tête.Nous, nous sommes au niveau du comité de suivi, nous restons convaincus qu’on peut sortir de la transition le 31 décembre 2024. Du point de vue technique c’est possible, du point de vue matériel aussi c’est possible.  »

Mohamed Cissé estime que les arguments avancés par les partisans de la prorogation reposent sur des fondements légers. « Ils parlent beaucoup plus des dossiers judiciaires, de deguerpissement. Depuis quand dans un pays un dossier judiciaire est lié à un régime? Cela n’a aucun rapport. Il y a des dossiers qui étaient initiés depuis au temps de Général Lansana Conté, qui ont traversé même les transitions de 2009 et 2010 et qui ont été épuisés autour de 2011. »

Le Porte-parole de Lansana Kouyaté a appelé à la prudence dans la diffusion d’un tel discours susceptible de perturber la fragilité de l’équilibre de la transition. Bien qu’il reconnaisse le droit au débat, il a souligné l’importance de ne pas compromettre la stabilité de la situation actuelle.

« Susciter le débat aussi est un droit, mais cela ne veut pas non plus dire que c’est mauvais et que quelqu’un n’en a pas le droit. Le plus important est que ceux qui doivent faire la vulgarisation des propos, doivent mettre ce genre de dossier à côté et éviter de donner ce genre de parole en situation fragile.  »

Malgré l’interdiction des mouvements de soutien à son égard, le Conseil National pour le Redressement et le Développement (CNRD), organe dirigeant de la transition, n’a pas encore réagi officiellement aux appels répétés en faveur d’une prolongation de la période de transition.

La Rédaction