Faut-il encore continuer à citer nommément ce « machin » suranné et officiellement dissout par les autorités de la transition?
Pour le besoin de la cause, il est nécessaire de le faire, pour ainsi faciliter la compréhension de cette modeste contribution par ceux qui l’accorderont un minimum d’intérêt. L’acte de dissolution de ce « bidule » est hautement salutaire. Il n’a d’ailleurs fait que trop durer, eu egard aux récents agissements de ses comparses qui l’animaient dont le vrai visage est enfin révélé par le temps, ce parfait juge. Les actions posées quotidiennement par ce « brumeux » depuis le refus du CNRD de confier des postes de responsabilités du choix de certains de ses membres, confirment qu’il mene désormais une lutte déguisée et par procuration.
Quel triste sort pour cette désormais ancienne organisation qui, pourtant, au début de sa mise en place avait suscité de l’espoir au sein d’une frange importante de l’opinion estimant être ce rempart pour tous les esprits épris de liberté, de justice en vue de la démocratisation effective de notre pays à laquelle avait aspiré le peuple bien des années! Encore à ce jour et pour toujours, son épopée continuerait à résonner retentissant dans les cœurs, si toutefois, il s’était conformé à son objectif originel, celui de la défense exclusive de l’intérêt national et n’œuvrant uniquement que, pour la perpétuation de ce dernier. Sa rentrée dans l’histoire socio-politique nationale contemporaine, en plus d’etre inoubliable, serait majestueuse et servirait indéfiniment d’un exemple réussi sur le plan sous-régional, continental et par dessus tout, international ! Ce serait un cas d’école où viendraient probablement s’abreuver tous ceux qui se réclament pro-democratie. Pour une fois encore, le Guinéen se serait senti fier et s’en orgueillirait de cet exploit démocratique à la face du monde.
Mais hélas! À la place de cette gloire intemporelle qui aurait dû être inscrite en marbre dans le livre d’or de l’histoire, ces jeunes leaderons ont plutôt fait le choix d’une gloriole baroque et nostalgique les montant aussitôt aux narrines. Ils se sont mués dans une posture de haine viscérale, de désinvolture, d’égoïsme, de mesquinerie et de mégalomanie, sur fond de témérité virtuelle et factice.
Or, la haine, ce poison anéantissant, noircit le cœur, entame l’énergie, grippe la fertilité d’esprit et perverti les combats les plus nobles. Surtout quand le principe sacro-saint de ce dernier est réduit à des fins sordides. Malheureusement la lutte actuelle de la « chose » s’inscrit exactement dans ce cadre.
Loin de toute action menée pour des raisons d’utilité commune comme il se le prétend, ce « truc » est dans une logique d’intérêt égoïste. Rien de plus! Raison pour laquelle, il adopte une méthode de rapine et de guérilla urbaine, faisant les décomptes macabres des âmes des jeunes gens fauchés à la fleur de l’âge sa vache laitière. Ces cas de morts enregistrés lors de son appel à manifester, sont brandis comme des trophées de guerre et pour lesquels il ne se bat point pour élucider les circonstances de cette situation. Aussitôt fait, aussitôt oublié, l’objectif déjà atteint.
En écoutant et en analysant les discours tenus par ces amuseurs de galerie, on est emmené à se demander comment peut-on encore éperdument s’accrocher à un fiasco? C’est attristant de les entendre dire publiquement de vouloir défaire des hauts commis de l’Etat, parce qu’estiment-ils que ceux-ci seraient de leur fabrication ? Quelle perte du nord! En dépit de cet état de fait, l’amertume devient grandissant quand certains médias soutiennent et relayent ces galimatias. Cette situation n’est-elle pas une aubaine pour les autorités de la transition de mettre au pas tout média qui profiterait de cet instant pour régler ses comptes, pour une ou d’autre raison, quand bien même que le « nébuleux » a été dilué dans le néant ?
Dommage que le zénith annoncé avec éclat soit finalement crépusculaire avant même l’aurore! Quel Gâchis!
Oumar Djiguinè KALLO
Membre de la Cellule de Communication du PE.D.N.