A la veille d’une élection présidentielle controversée  et à haut risque, une mission internationale mixte composée des émissaires de l’UA, de la CEDEAO, de l’ONU ainsi que les ministres des affaires étrangères du Ghana, du Nigéria, du Burkina Faso et du Niger a séjourné en République de Guinée du 30 Septembre au 02 Octobre en vue de tenter de désamorcer la crise qui secoue le pays depuis plusieurs mois.

Dans leur agenda, elle (la mission) doit s’entretenir avec  tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans le processus électoral en cours notamment : la CENI, le MATD, l’opposition républicaine, le FNDC, la cour constitutionnelle, les partis (11) en liste pour la présidentielle du 18 Octobre prochain, la HAC, le RPG AEC, la présidence de la république etc.

C’est dans cette optique que la mission a rencontré la délégation du FNDC conduite par son coordinateur,  Monsieur Abdourahmane Sanoh dans un réceptif hôtelier de la place ce Jeudi, 1er Octobre 2020.

Le PEDN étant membre fondateur et membre très actif du front a, à travers sa présidente des femmes Hadja Sarangbè Condé, fait partie de cette délégation.

Prenant la parole, le coordinateur national du FNDC n’est pas passé par le dos de la cuillère pour fustiger l’attitude des organisations régionales et sous régionales à savoir : la CEDEAO et l’UA vis-à-vis du peuple de Guinée  en refusant de s’aligner du côté du peuple de Guinée en ces termes : « …cette élection qui est programmée pour le 18 milite tout simplement pour le blanchiment d’un coup d’Etat, un coup d’Etat civil. Vous comprendrez que nous serons très étonnés que les institutions que vous représentez ici aujourd’hui au mépris de nos lois et de vos propres principes, fassent comme si la tragédie que la Guinée traverse depuis que monsieur Alpha Condé a entrepris de faire le coup d’Etat pour se maintenir au pouvoir à vie, comme si cette tragédie n’était pas davantage de résonance au niveau des partenaires naturels de la Guinée qui constituent par ailleurs des institutions de recours. Je voudrais particulièrement remercier le Nigéria ici et rendre hommage aux efforts de l’ambassade du Nigéria à Conakry… » et de poursuivre : « notre action est pacifique, nous ne sortons jamais de cette logique de paix. Mais, nous refuserons de vendre notre dignité devant une dictature quelle qu’elle soit, devant la violence quelle qu’elle soit. Aujourd’hui, on fait comme si le cadre légal n’existe pas ».

« Nous avons compris que la CEDEAO est désormais le syndicat des chefs d’Etats, surtout pour la CEDEAO côté francophone. Nous leur avons dit que s’il y a coup d’Etat militaires ici, c’est eux qui auront été complices et qu’on les empêcherait de venir ici nous dire ce qu’ils ont dit aux maliens » a martelé docteur Faya Millimouno.

La délégation dit avoir pris acte de la déclaration faite par le FNDC et a promis d’œuvrer dans le sens d’aplanir les divergences.

Nous y reviendrons !

La Rédaction