Le parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) a tenu ce samedi, 25 février 2023, son assemblée générale hebdomadaire, présidée par son président et en présence des militants massivement mobilisés à cet effet.

Face à ses militants et à la presse nationale, Lansana Kouyaté est revenu sur un certain nombre d’actes posés par les militaires qui ont pris le pouvoir en Guinée.

Selon lui ces actes ne sont pas courants dans les coups d’états. Que sont ces actes, s’est-il interrogé « il y a une charte. Un militaire vient au pouvoir, charte ? ils (militaires) ne connaissent pas. Ils règlent leurs choses par ordonnance, même pas par décret. » il poursuit « là où vous avez une charte, mis en place un Conseil National de Transition (CNT). Cela a été mis avant, mais on sait dans quel temps imparti. Vous avez demandé à ce que les partis politiques soient représentés dans ce CNT. Ils se sont tous battus pour ça. Nous avons eu la chance nous, d’avoir une représentante et qui nous fait honneur. Le CNRD a fait tout ça. Mais ce qui est singulier, particulier dans une prise de pouvoir, c’est de réhabiliter les lois passées. Est-ce un coup d’État a besoin de lois ? ce n’est pas habituel. Ils les ont réhabilitées. Les lois passées s’exercent. Tout ce qui fait aujourd’hui, je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de lois nouvelles, mais ça repose sur un socle qui s’appelle lois passées. »

Pour ce qui est de l’évacuation du Pr. Alpha Condé, le Président déchu pour aller se faire soigner à l’étranger par deux fois, le Président du PEDN qualifie ce geste des autorités de la transition d’humanisme « lorsqu’on renverse quelqu’un, on l’envoie se soigner à l’extérieur ? ça ne s’est pas passé ici ? on ne l’a pas vu ? celui qui a été renversé, cette junte a accepté qu’il aille se soigner. Quelles que soient les conséquences, il est parti pour une première fois, il est revenu. Deuxième fois, il est reparti. Est-ce qu’il a fait un jour de prison, si la prison veut dire une cellule où on met les bagnards ? il ne l’a jamais fait. Logé dans le même palais que le Président de la Transition, l’un à coté de l’autre. Et, plus tard chez sa femme a été aménagé, on l’a logé là-bas. Ce n’est pas de l’humanité ça ? pourquoi les gens veulent faire fi de tout ça ? » se questionne-t-il de nouveau avant d’ajouter « simplement, les anicroches, les problèmes qu’ils ont eu concernant les maisons qui ont été cassées. Quelles que soient les erreurs commises en cassant, je vais vous dire une vérité toute simple, Conakry, si nous voulons qu’elle reste comme une capitale, et c’est ce qui est de la tendance générale, elle mérite d’être présentée comme une ville. Vous ne pouvez pas avoir une ville sans casser. Les méthodes de casser, les moyens pour le faire peuvent être discutés. Moi, Lansana Kouyaté, vous n’entendrez jamais que j’ai dit quelque chose qui est contre ma conviction. C’est pour la même conviction que moi-même au moment où j’étais là encore aux affaires, j’aurais pu avoir beaucoup de maisons ici, j’ai refusé. Là où je suis à Matoto c’est chez moi. C’était la brousse là. Tous ceux qui ont connu que j’allais, m’ont dit que ça ne va pas, tu veux aller en brousse ? j’ai répondu oui, je préfère au lieu de prendre des maisons qui existent déjà qui appartiennent à l’Etat. Je ne me jette pas de fleurs, je suis en train de parler de la réalité.

Si c’est à cause de ces maisons que certains n’ont pas participé au dialogue, tout ce qui a été dit par les facilitatrices, les lettres envoyées, les demandes insistantes et persistantes du Premier Ministre auraient dû faire qu’ils viennent, mais ce que la raison c’est autre chose. » a déclaré Monsieur Lansana Kouyaté.

Le cadre de dialogue étant permanent, reste à savoir si ceux qui ont boudé la première session entendront les appels lancés pour l’y rejoindre ?

Rédaction.