Comme dans un film hollywoodien, une confrontation directe oppose le Premier Ministre, Dr Bernard Goumou et le Ministre d’État, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright. Ce bras de fer, qui à pris une tournure publique ce mardi 13 février 2024, soulève des questions cruciales sur la séparation des pouvoirs et le fonctionnement de l’État.

À l’origine de ce conflit, une série d’injonctions émises par le Ministre d’état Alphonse Charles Wright à la rencontre de hauts fonctionnaires de l’État, y compris des secrétaires généraux, des directeurs généraux d’établissements publics administratifs (EPA), des directeurs administratifs et financiers (DAF) de ministères, ainsi que des maires sortants. Ces actions, perçues comme une tentative de nettoyage au sein de l’administration et de moralisation de la vie publique, ont rapidement capté l’attention du Premier Ministre Goumou.

Dans une démarche exceptionnelle, le Premier Ministre a adressé une lettre à M. Wright, lui demandant de suspendre toutes les procédures judiciaires engagées contre ces fonctionnaires et élus locaux (maires) et de présenter un rapport détaillé au Conseil des Ministres, incluant tous les éléments factuels de l’affaire. Cette demande souligne une tentative de médiation au sommet de l’État, mais aussi une interrogation sur les limites de l’intervention du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires.

La réponse du Ministre de la Justice, datée du même jour, témoigne d’une ferme résistance à cette demande. Soulignant l’autonomie de la justice et le principe de séparation des pouvoirs, Charles Wright rappelle que l’action publique ne peut être ni interrompue, ni suspendue, ni éteinte par des instructions du pouvoir exécutif. En des termes clairs et sans équivoque, il met en garde contre toute tentative d’entrave à la justice, la considérant comme une infraction pénale et une atteinte grave à la séparation des pouvoirs. Il invoque également le rôle du Président de la République en tant que garant de la stabilité et de l’équilibre des institutions, indiquant qu’une telle violation ne saurait être tolérée.

Cette confrontation met en lumière les tensions internes.

Jusqu’où ira ce nouveau bras de fer entre le PM et Charles Wright?
Wait and see!