Très attristé par la disparition d’un homme qui a servi la Guinée surtout le sport guinéen, le Président du PEDN SEM Lansana Kouyaté pleure un homme affable, d’un apport facile et à qui le destin l’a lien doublement. Kader Sangaré tire sa révérence en laissant tristes mais fiers tous ceux qui l’ont côtoyé ou observé de près ou de loin. Le Président du PEDN, à travers un témoignage très émouvant, lui a rendu hommage tout en priant Dieu de lui accorder son Paradis. Voici l’intégralité de son intervention :

« Dieu vient de nous rappeler que nous sommes mortels!

Kader Sangaré est mort. Evènement terrible pour ceux qui l’ont aimé, évènement d’une valeur fort mineure pour le Créateur, notre Créateur; Bien que la mort soit inévitable, elle inflige à ceux qui vivent encore de multiples sentiments : sentiment de peur de l’outre-tombe réellement inconnue que comblent pourtant la foi et les textes sacrés, un vide de nostalgie du mortel qui, en d’autres moments aura illuminé son entourage par bien de joies voire de plaisir.

En tirant sa révérence, Kader nous inflige ces peurs et nostalgies. D’un charme irrésistible et d’un respect quasi gênant pour les aînés, il a été pour les amis un homme de joie, de gaieté et de bonhomie.

J’aurai eu avec lui une double chance: avoir nos grands parents qui ont tissé des relations au-delà du sublime. A son oncle N’Faly Sangaré (que Dieu continue à lui assurer bonne santé et longue vie) a été donné le nom de mon grand-père Fodé N’Faly Kouyaté. Nous sommes, ses frères et nous, issus de cette noblesse que donne l’amitié. Ma deuxième chance a été de l’avoir eu parmi les étudiants à qui j’ai enseigné un temps, la gestion financière à l’université Gamal Abdel Nasser. Depuis lors, il m’a imposé l’inévitable gène de m’appeler mon « Maître ». Mes réactions contre cette mutation n’y purent rien; Pour lui, ce respect n’avait rien à voir avec les hautes fonctions qu’il a occupées dans l’administration de notre pays; En cet instant de deuil, je pense à toute sa famille et surtout à Fanta Sangaré, benjamine de notre groupe avec qui nous entreprirent le voyage de la Tchécoslavie en 1966. A tous et toutes, je présente mes condoléances, celles de mon épouse qui leur est doublement liée et de toute ma famille.

Que Dieu le Miséricordieux, le Clément lui accorde sa grâce pour des fautes qu’il aurait commises sur près de 68 ans et le gratifie de son paradis pour tout ce qu’il aura donné, pardonné et fait de biens pour les autres durant le même laps de temps. »

Que la terre de Guinée lui soit légère.

La Rédaction