Dans une interview exclusive, le responsable de la cellule de communication du parti de l’Espoir pour le développement national (PEDN), Mohamed Cissé, s’est prononcé sur les actes posés par le chef du gouvernement de la transition, Bah Oury. Ensuite, ce proche de l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté, a réitéré la position de sa formation politique pour un éventuel glissement du calendrier de la transition.

Guinee360 : Ce jeudi 6 juin, le Premier ministre Bah Oury a passé 100 jours à la tête de la primature. Quelle lecture fait le PEDN fait des actes posés par le chef de gouvernement ?

Mohamed Cissé : Pour l’instant nous n’entendons que l’opinion de la part du PM. De ce point de vue, nous ne voyons pas ce qui est à noter comme symbole d’une suite heureuse. Les actions du PM sont plutôt conflictogènes que paisibles dans un contexte assez sensible de notre histoire.

Le retour à l’ordre constitutionnel conformément à l’accord signé entre le CNRD et CEDEAO semble être compromis. Quelle est la position de votre parti par rapport à cette situation ?

La position de la Convergence Centriste pour l’Espoir (CCE), coalition à laquelle appartient le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), est sans ambiguïté. Nous maintenons le 31 décembre 2024 comme échéance finale de la transition. Le CNRD qui a doublement pris l’engagement de respecter ce chronogramme n’a point dit qu’il ne le fera. Nous le tiendrons de ses propres engagements pour le respect de parole donnée.

Sur RFI, le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a affirmé que plusieurs partis politiques, des coalitions, des organisations de la société civile ont décidé de mettre ensemble leur force et leur énergie pour contraindre la junte à organiser les élections avant le 31 décembre 2024. Le PEDN est-il concerné ?

Le PEDN est membre de cette plateforme multipartite et intercorporation. Les réflexions sont en cours pour trouver des stratégies et modes d’actions. Compte tenu du respect que nous avons toujours eu pour nos collaborateurs, nous nous gardons de dire ce qui va être fait en attendant que les commissions fassent leur compte rendu. Il est improductif de toujours se donner le luxe de tenter d’influencer ce qui mérite sérénité et collégialité. Rien n’est défini pour l’instant et la prochaine plénière déterminera l’avenir de ce rassemblement selon la sincérité de ceux qui le composent.

Au-delà du 31 décembre 2024, seriez-vous favorable à la mise en place d’une transition civile ?

Comme je l’ai dit tantôt, le respect des collaborateurs voudraient qu’on attende la fin des travaux de commission pour se prononcer sur ce qui va être fait. Permettez-nous d’honorer cette habitude collaborative qui nous caractérise.
Source: guinee360